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- 18/04/08: Album "Portrait"
Ecoutez: Capoiera
J'espère que vous en avez profité car si vous me connaissez, vous savez à quel point il est rare de m'entrapercevoir.
Mars 2007. Diu, presqu’île au large de la mer d´Oman , terre portugaise jusqu’au début des années 60. On s’appelle Fernandez, de Suza ou da Silva. Sur les étals, on vend poudres colorantes et pistolets à eau en vu du festival de Holi, grand moment de catharsis populaire coloré qui, dans un sens, sacre en Inde du Nord un changement de saison. Sur quelques kilomètres carrés, on est en Inde et plus tout à fait.
Mars 2008. Paraty, Etat de Rio de Janeiro, veille du week-end pascal et premiers jours de l’automne. Les mêmes églises blanches se dressent en nombre, arrogantes, face à la mer, témoignant de la richesse passée des comptoirs.
Motivées par des ambitions égales, les histoires différentes de ces deux lieux se regardent.
Mumbai Bombay [Bom bahia]
regarde
Bahia,
Bahia do Brasil,
Baia de Paraty.
Je vous laisse entre de bonnes mains, Maracatu Atomico, Gilberto Gil:
Tudo bem !
Pas trop mal à la tête en tout cas.
J’dis ça, c’est que j’ai pas croulé sous vos
réponses.
Trop facile, inintéressant, une pincée de
fainéantise très certainement.
Alors que sont ces motels que l’on trouve aux
sortir des villes au Brésil ? Des établissements louant à l’heure des
chambres exclusivement dédiées à la bagatelle, au papa dans maman, aux
effusions des corps et des sens, bref en un mot au s e x e.
Bien evidement, les motels abritent les amours
adultérins, les relations secrètes, mais ils sont avant tout le moyen pour des
couples légitimes de s’offrir un peu d’intimité – les maisons sont parfois petites
et on peut vivre avec d’autres membres de la famille. Pour les jeunes, ils
constituent un lieu relativement bon marché lorsque le domicile familial ne
peut abriter leurs amours.
Selon son standing, le motel rivalise de
dispositions pour préserver l’anonymat de sa clientèle. L’offre s’étend de la chambre standard lit/douche/TV à des
suites plus sophistiquées prometteuses de services pour agrémenter vos jeux. Je
vous laisse relire les photos, le menu est affiché.
Le Ship’s motel en face de l’usine où je travaille,
vante ainsi sa cadeira do amor, sa
chaise de l’amour équipant ses suites « présidentielles ». Mon investigation s’arrête elle là, n’ayant pas
eu à ce jour, l’occasion dans découvrir ses joies.
Je vous proçettais une anecdote, vous ne la meritez
pas mais je vous la cede. Il y a quelques jours, ma collegue et moi conduits a
sejourner pour raisons professionelles sur Sao Paulo, sommes vus le plaisir de
nous voir offrir par notre societe genereuse une nuit dans un motel, non sans
blague. L´odeur caracteristique melangee de foutre et de produits d´entretien des
la reception, le regard oblique et la demarche hative des couples montant et
descendant les escaliers – les bresiliens sont plutot generalement genereux en
salutations – ne pouvaient tromper. L´hotel reserve a notre attention etait un
motel.
Imbroglio aisement comprehensible pour expliquer
que nous souhaitons bien deux chambres (l ´employee croirera que nous cherchons
a negocier les tarifs !).
Miroirs lateraux, miroir au plafond, tout beau tout
beau sur notre matelas protege et plastifie. Nous serons ce soir la les seuls
clients a demeurer sans sexe.
Vagissements simules et doubles des pornos, râles
de satisfaction reels, la nuit sera bonne au milieu de cet ilot reserve au
grand plongeon.
Bien avant de me faire tirer l´oreille par des connaissances
locales fachees que j´ai choisi de porter le doigt sur cette institution
nationale et non d´autres aspects du pays, j´imaginais deja terminer ce post
ainsi.
Je m´adresse a toi qui a la prononciation du mot Brésil roule des yeux et esquisse un sourire coquin:
Le Brésil n´est pas le paradis sexuel que tu croies, laisses tomber tes fantasmes.
Il existe seulement ici, comme dans beaucoup d´autres pays, une pauvrete qui conduit des femmes parfois tres jeunes sur les chemins de la prostitution. A ne pas confondre.
A bonne entendeur, tchau!
Fermez les yeux.
Toutes fenêtres ouvertes, le chemin de terre battue rouge, désert, défoncé par les pluies régulières, développe son sillon dans un moutonnement de collines verdoyantes. Plus prononcé, la colline se fait pain de sucre, rocher noir luisant au soleil phagocyté par dame Nature.
Verts bouteille sont les bouquets de bambou qui s’élancent vers le ciel puis retombent tête en bas sous le poids de leur arrogance ; jaune le mimosa, violet, ces fleurs qui écument à la surface de la canopée, gardant à jamais leur nom pour elles mêmes.
Chico Buarque accompagne la progression prudente du véhicule.
Sortant d’un virage sous une arche de palmiers, une vieille coccinelle couleur charbon remonte avec honneur l’ornière dans laquelle elle est engagée.
Tiens nous ne sommes plus seul, nous qui depuis dix kilomètres, n’avions croisé que de rares fazenda (fermes) isolées, abandonnées et rendues au lent travail de décomposition de l’humidité. Etonnement, des enfants s’ébattent dans le cours d’eau en contrebas. Plus loin encore une voiture garée. Une famille a improvisé un churasco dominical (barbecue) dans un coin de pâturage rafraîchie par le ruisseau.
Voici comment la vie va ici, dans l’arrière pays, un dimanche.
Apesar_de_voc__1, Apesar_de_voc__2, Apesar_de_voc__3, Apesar_de_voc__4
Accessoirement, c’était Chico Buarque (muito obrigado Neila).
Etat de Rio. A mi-chemin entre la ville eponyme et Saõ Paulo se situe Resende, ville moyenne de 40 000 âmes. D ici, la côte, la costa verdade n´est qu a 70 km au plus. La ville se dresse au piemont des Agulhas Negras, les aiguilles d une chaine montagneuse culminant a 2700 m ayant la facheuse tendance d accrocher tout nuage en provenance des cotes lors de la saison des pluies (maintenant) preservant toutefois ainsi cependant la diversite florale de la forêt humide couvrant la chaine montagneuse.
Un campus universitaire, un regiment, Resende semblerait 10 000 habitants si nous etions en France. Trois ou quatre rues commercantes, et une certaine ¨banalite¨ bresilienne si tout n etait pas nouveau a l oeil. Ici, point de carnaval, de musique bresilienne se deversant dans la rue ou de nightlife comme a Rio. Resende est un peu endormi.
Le samedi a 13h30, les commercants tirent rideau et la ville s´endort alors jusqu´au lundi. Plus tôt, le tout Resende est dans la rue. La terrasse du Rei dos Salgadinho est bondee, les familles arpentent les larges trottoirs du Campos Eliseos. Voici Resende, ma ville, ce samedi.
Allez chercher cavalier(e),
Novos Mundos vous fait tourner en ce début de week-end.
Servi sur un plateau comme si vous y étiez,
Ecoutez plutôt:To_Nem_Ai_1- To_Nem_Ai_2
feuilles de bananiers papayer mangue jaquier goyave, la liste est trop longue
végétation luxuriante, épaisse, sans mesure forêt humide vert
vert tendre et omniprésent terres rouges perroquets papillons
sandalettes vêtements légers et amples sacs à dos passeport en poche
chaleur lourde humidité moiteur battement des pâles de ventilateur
chant des grenouilles, des oiseaux, de la pluie tropicale quotidienne
Il y a six mois jour pour jour nous laissions tout ceci.
25 000 km plus loin sous latitude inverse, au détour d’un voyage soudain, improbable autant qu’inattendu, je retrouve avec étonnement – continuité insoupçonnable - une partie de ce que j’avais laissé derrière moi, ici en Amérique Latine.
Les conditions sont différentes – « Papa est en voyage d’affaires » - mais l’esprit, la curiosité demeurent les mêmes autant que possible. Mahdokht Polo n’est pas cette fois-ci, où pour le moment, de la partie.
Tchamedoon (le blog) est mort sans jamais n’avoir pu être porté à terme. La vie parisienne, la vie de travail ont eu raison de lui.
Voici novos mundos.
Sejam bem vindos em Brazil.
Bise à l’œil,
Sheytoon